Oui, les mesures sont nécessaires

Le terme nuisance désigne toute dégradation de l'environnement qui ne présente pas d'impact écotoxicologique mais qui a pour conséquence d'induire une gêne pour les personnes qui la subissent. À la différence des pollutions, les nuisances ne provoquent pas d'effet néfaste sur la santé humaine et/ou sur le plan écologique. Toutefois, elles sont perçues par ceux qui y sont exposés comme une modification défavorable de l'environnement.

 

On peut citer, entre autres, les nuisances esthétiques (emballages plastiques dans la nature), les nuisances sonores (voisinage, circulation ou activités industrielles) et les nuisances olfactives résultant de l'émanation d'odeurs nauséabondes provenant d'activités agricoles ou industrielles.

 

En matière de nuisance, les plaintes sont souvent le déclencheur des actions correctives. Le cas de Rigaud (voir pages 4 et 5) nous montre qu’elles sont de deux types : immédiate et à long terme. Dans un premier temps, on va s’assurer de résoudre le problème présent (à ce stade, la rapidité d’intervention est cruciale) ; dans un second temps, on apportera les corrections structurelles ou procédurales pour que le phénomène cesse de manière définitive. Dans tous les cas, il est prudent de réaliser des mesures avant et après afin d’avoir des données objectives en cas de contestation. Les odeurs se mesurent en “unité odeur”. En cas de litige, on prendra la précaution de faire appel à un laboratoire spécialisé qui dépêchera une équipe pour prélever des échantillons d’air puis les analysera à l’aide d’un olfactomètre et d’un panel de personnes formées spécialement. C’est une procédure reconnue, lourde et peu réactive.

 

Pour être en mesure de réagir rapidement, on formera un inspecteur à l’utilisation d’un appareil de mesure portable qui respecte les normes officielles et permet une mesure instantanée sur site. En prenant soin de bien suivre les procédures, ce type de mesure offre le grand avantage d’être rapide et fiable.

 

En terme de nuisance, la subjectivité et l’émotionnel sont deux facteurs auxquels le personnel des communications est confronté. Avoir à sa disposition un outil qui apporte un élément objectif au débat permet de réduire l’aspect émotionnel lié à la nuisance.