3.8 M $ pour développer un nez électronique

3.8 M $ pour développer un nez électronique

NeOse

 
 

Les nez électroniques, un rêve qui continue de passionner les investisseurs si l’on en croit le récent tour de table que la société Aryballe Technologies vient de boucler à Grenoble (France). Elle se dit “inventeur du premier capteur olfactif universel”, et elle vient de lever 2,6 millions d’euros auprès d’Innovacom, spécialiste européen en capital-innovation. Cette première levée de fonds doit permettre à la société de financer sa croissance et de lancer l’industrialisation de son prototype, prévue début 2017. 

 
Issue du CEA-CNRS, Aryballe a été créée en 2014 par Tristan Rousselle et Delphine Pau. Basée depuis 2013 à Grenoble, Aryballe  Technologies a mis au point un “nez électronique” équipé de nano-capteurs biochimiques, permettant d’imiter les mécanismes de l’odorat humain.
 

Baptisée NeOse, la version mobile de ce capteur d’odeurs consiste en un lecteur optique portatif permettant de générer des images à partir de gaz contenant des molécules olfactives. 

Une fois les molécules des odeurs fixées, une photo est saisie de manière à transformer l’odeur en signature visuelle sous forme d’un code-barres. Les informations collectées sont alors envoyées, grâce à une puce microélectronique, vers la base d’odeurs d’Aryballe puis analysées pour trouver l’odeur associée à la signature visuelle.
 

NeOse est destiné, dans un premier temps, aux personnes atteintes d’“anosmie”, trouble de l’odorat, touchant de 1 à 2 % de la population (et 15 % des personnes âgées), représentant un marché estimé à un millliard de dollars d’ici à 2020.

 
Mais le produit de la société peut permettre également la détection précoce de certaines maladies (comme des cancers) associées à des odeurs caractéristiques, aider les contrôles de la chaîne du froid dans l’industrie agro-alimentaire, s’appliquer à l’environnement et à l’industrie pour la détection et la meilleure gestion des nuisances olfactives. 
 
Côté grand public, l’installation de capteurs d’odeurs dans un réfrigérateur permettrait de contrôler et de gérer la conservation des aliments. « Marché du confort  personnel et corporel, parfumerie, sécurité à domicile : il reste encore un grand nombre d’applications à inventer ! » estime Delphine Pau, co-fondatrice d’Aryballe.
 
http://aryballe-technologies.com/ (site uniquement en anglais)
Rédigé par OdoMag