Nano-brumisation environnementale

Nano-brumisation environnementale

Jeffrey Perron, B.Sc.G.

Chargé de la recherche et du développement des produits, BioService Montréal

 

L'événement devrait marquer l’année 2017 dans le domaine de la neutralisation des odeurs, BioService s’apprête à commercialiser un nouveau procédé, la nano-brumisation. Rencontre avec le responsable du développement des nouveaux produits, Jeffrey Perron B.Sc.G.

 

 

Q. Expliquons d’abord la brumisation haute pression, celle habituellement 
utilisée pour les grands espaces. En quoi est-ce un procédé de neutralisation 
des odeurs ?


Jeffrey: La neutralisation des odeurs s’effectue en utilisant une odeur pour contrer celle que l’on veut neutraliser. Le principe de base a été défini par des scientifiques Hollandais et c’est celui que nous appliquons avec beaucoup de succès depuis plus de 20 ans chez BioService. La destruction d’une odeur passe par une série d’étapes, l’une des premières est de définir l’odeur à contrer puis à trouver le mixte OdoControl qui va faire le travail. Ce mixte, il se présente sous forme liquide et il doit être “mélangé” d’une manière ou d’une autre avec l’odeur à neutraliser.


En agriculture, par exemple, nous allons ajouter une certaine quantité d’OdoControl au lisier avant l’épandage. C’est alors un mixte OdoControl / lisier qui est répandu sur le sol.

 

Dans d’autre cas, nous devons “arroser” une surface odorante et nous réalisons cela à l’aide d’une légère brume, c’est ce que nous appelons la “brumisation”. La brumisation haute-pression est une technique utilisée pour les grands espaces ouverts, il s’agit de pressuriser le mixte neutralisant d’odeurs et de le disperser à l’aide de buses percées au laser dans le but de créer une goutte de 10 microns. 

 

Q. La chaudière d’OdoControl est donc “brumisée” sur la zone odorante ?


Jeffrey : Oui, mais pas directement. Nous utilisons de l’eau pour “transporter” notre produit et c’est là que cela peut devenir problématique. En effet, il est difficile d’imaginer la quantité d’eau que le procédé de brumisation nous oblige parfois à utiliser. Cela peut facilement atteindre des 5 gallons à l’heure. En litre cela représente 455 litres par jour !

 

Q. Et cette eau, que devient-elle ?


Jeffrey : Une fois dans l’air, la goutte de 10 microns va changer de phase et passer à l’état gazeux en quelques secondes. Elle peut aussi ruisseler et retourner dans le sol. Dans certains cas, cela peut causer des problèmes, par exemple lorsque nous devons neutraliser des odeurs dans des espaces clos ou des cheminées. L’eau doit alors être canalisée.

 

Q. Qu’est-ce que la nano-brumisation va changer à cela ?


Jeffrey : Nous supprimons l’eau. Plus de plomberie, plus de filtration, plus de pression, plus d’ampérage élevé, plus de vibration.

 

Q. ???


Jeffrey : Oui, nous effectuons une brumisation “sèche”, sans eau. Donc, pas d’effet de ruissellement, pas de dépenses d’eau, aucun gaspillage.

 

Q. Mais l’eau est remplacée par “quelque chose”...


Jeffrey : Oui… de l’air, du vent. Nous avons réussi un tour de force, notre produit OdoControl est transporté par d’ultra fines “gouttelettes” d’air. Nous sommes parvenus à générer de microscopiques gouttes, d’environ 0.5 microns. En comparaison, une gouttelette de mixte d’OdoControl haute-pression est dix à vingt fois plus grosse.

 

Mais ce n’est pas le seul avantage. La gouttelette de 0.5 micron reste de taille constante par un effet de dispersion colloïdale alors que les gouttelettes d’eau s’attirent et double de volume durant la brumisation, ce qui provoque une petite pluie et ce faisant, réduit l’effet de neutralisation. Avec notre procédé, il n’y a plus ce phénomène. Nous ne créons pas d’humidité et la neutralisation est constante dans le temps. C’est une avancée majeure dans le domaine de la brumisation environnementale. Le pouvoir de neutralisation de ce procédé se compare à celui du charbon. Mais à l’inverse du charbon qui perd son pouvoir filtrant avec le temps, la nano-brumisation reste stable, son pouvoir de neutralisation ne varie pas avec le temps.

 

 

Q. Cela semble très simple…


Jeffrey : Parce que nous maîtrisons le procédé du début à la fin, alors je peux l’expliquer très simplement (sourire) mais c’est le résultat de plusieurs années d’études et de travaux. Nous savions que nous pouvions améliorer les performances de nos produits. 

 

Nous avons posé le problème et avons pensé l’avoir résolu à diverses reprises mais à chaque fois, il y avait un détail qui clochait. Maintenant, tout est au point et tout fonctionne parfaitement. Nous avons vraiment créé la nano-brumisation environnementale. 

 

Et maintenant, nous la proposons à nos clients, en espaces ouverts comme en espaces clos.

Rédigé par Jeffrey Perron