CRiQ partenaire d’innovation

CRiQ partenaire d’innovation

Richard-Francois Caron

ing., chimiste, M. Sc.

Expert en caractérisation des odeurs industrielles CRIQ

 

 

Vivre en harmonie avec son environnement à l’aide d’analyses chimiques et olfactives de l’air rejeté

Afin d’évoluer dans une perspective de développement durable, toute entreprise doit considérer la mesure des odeurs, des composés organiques volatils (COV) et des gaz à effet de serre (GES). L’étalement urbain, la densification des villes et les contraintes réglementaires rendent plus que jamais nécessaires les analyses spécialisées et adaptées de l’air.

 


Comment définit-on une odeur?


 Une odeur est une émanation volatile chimique susceptible  de provoquer des sensations dues à l’excitation  d’organes spécialisés. 

 

Les odeurs sont générées par le regroupement complexe de molécules qui ont des propriétés sensorielles très diverses, en concentrations très faibles et mélangées à l’air que nous respirons. 

 

La  perception  


L’évaluation des odeurs est différente d’une  personne à l’autre, selon le temps d’inspiration, la reconnaissance  de l’odeur par le cerveau (grâce à sa  mémoire olfactive), la sensibilité olfactive et le seuil de tolérance de chaque individu.


La perception des odeurs varie également selon différentes circonstances physiologiques (être enceinte, fumeur, enrhumé, etc.). 

 

Les récepteurs olfactifs humains sont constitués  d’environ 350 gènes actifs, comparativement à un gène pour l’ouïe, à trois gènes pour la vue et  à douze pour le goût. 

 

Comme la perception des odeurs varie d’une personne à  l’autre,  il est nécessaire de pouvoir quantifier la concentration olfactive afin de se donner un barème commun. 

 

On parle d’une unité d’odeur par mètre cube lorsque  50 % des jurés olfactifs perçoivent une odeur. 

 

Facteurs influençant la perception

Les facteurs suivants ont assurément une influence sur la perception d’une odeur : 

  • Fréquence
  • Intensité
  • Durée
  • Caractère et ton hédonique*
  • Période (jour = dispersion, nuit = peu de dispersion)
  • Origine de l’odeur
  • Milieu (obstacle peuvent diluer ou faire cheminer)

 

Le contexte  olfactif change  la perception de l’odeur. 

Certains « bruits de fond » viennent également modifier notre odorat, comme par exemple :

  • Il est difficile de sentir une rose au milieu d’une porcherie!
  • L’air pur et inodore permet de sentir toute odeur très fine.
  • Les masquant d’odeurs saturent le nez.
  • Les neutralisants d’odeurs neutralisent le nez ou le composé odorant.

 

L’environnement intérieur offre une odeur stable persistante, qui crée une accoutumance et diminue la perception.

 

L’environnement extérieur est empreint de courants d’air frais qui empêchent l’accoutumance, purgent régulièrement le nez et permettent de mieux sentir les épisodes d’odeurs.


 
Réactions aux nuisances et normes


Comme une odeur est perçue différemment d’une personne à l’autre,  elle entraînera  également une réaction différente. Une odeur agréable peut apporter une sensation de  bonne humeur, alors qu’une odeur désagréable aura l’effet contraire : irritabilité, mauvaise humeur, obsession, etc. 

 

Afin d’aider à la qualification des problématiques odorantes et à développer des solutions gagnantes, différentes normes ont été élaborées et sont mises en application au Québec :  

Norme EN 13725 : 
Qualité de l'air - Détermination de la concentration d'une odeur par olfactométrie dynamique (sélection des jurés).


Norme VDI 3882 : 
Olfactométrie – Détermination du ton hédonique*

Norme ASTM E 679 : 
Standard Practice for Determination of Odor and Taste Thresholds By a Forced-Choice Ascending Concentration Series Method of Limits

 

Formation  


Une formation, développée par le CRIQ, est offerte aux organisations désireuses de développer les compétences de leurs employés en perception et en qualification des odeurs. 

 

*ton hédonique : permet de classer l’odeur comme neutre, agréable ou désagréable

Rédigé par Richard-Francois Caron