Les troubles de l’odorat

Les troubles de l’odorat

Par Geneviève Nuckle et Dr. Johannes Frasnelli

 

Imaginez, vous visitez votre famille et en entrant chez vos hôtes vous pouvez sentir l’odeur du repas en train de mijoter. C’est réconfortant, invitant. Saviez-vous que près de 20% d’entre nous ne pourrons pas profiter de ce moment ?


En effet, près de 20% de la population souffre soit d’anosmie ou d’hyposmie (perte complète ou partielle de l’odorat); deux troubles de l’odorat. Parmi les causes les plus fréquentes, nous avons les traumatismes crâniens, les sinusites chroniques et les infections virales des voies respiratoires (ex : rhume, grippe). Une autre cause, de plus en plus étudiée, est celle des maladies neurodégénératives comme le Parkinson et l’Alzheimer. Cette perte sensitive serait un des nombreux signes précurseurs de ces maladies. Plus rarement, on retrouve le trouble de l’odorat congénital ; présent dès la naissance. Lorsque la cause n’est pas identifiée, il s’agit alors d’un trouble idiopathique.


Le diagnostic est souvent difficile à poser, car une grande proportion des patients ne se rendent pas compte de l’étendue de leur perte sensorielle. Souvent, ceux-ci se plaindront d’une perte du goût (qui est intimement lié à l’olfaction) menant éventuellement au dépistage de la perte d’odorat. 


Les conséquences d’une perte sensitive sont plus évidentes si nous pensons à la cécité et la surdité. Cependant, l’odorat a un impact important sur la qualité de vie des gens. Des études rapportent une inquiétude des patients sur leur odeur corporelle, à ingérer de la nourriture avariée, à ne pas détecter la fumée lors d’un incendie. Aussi, la nourriture perd de son charme quand nous ne pouvons pas détecter l’ensemble de ses flaveurs ; alors à quoi bon sortir au restaurant avec des amis ? C’est pourquoi, si vous pensez être atteint d’un trouble de l’odorat, il est important de rencontrer un spécialiste de la santé (ORL ou neurologue).

Rédigé par OdoMag